Selon Feyyaz Kerimo, écrivain et enseignant vivant en Suède, le génocide de 1915 a eu des effets irréparables sur l'identité assyrienne qui semble aujourd'hui affaiblie et divisée. La guerre en Irak et en Syrie a provoqué de nouvelles vagues d'immigration et l'idée de retourner en Turquie semble loin pour les nouvelles générations en diaspora.
Hranouch Kharatyan, ethnologue, aborde la questions des Arméniens alévisés du Dersim qui ont du cacher leurs origines tout au long du 20ème siècle. Selon elle, le processus lent et continu de l’alévisation des Arméniens débuté au 19ème siècle s’est accéléré au 20ème siècle, après le Génocide de 1915 et les massacres du Dersim de 1938, rendant quasiment impossible la différenciation entre Arméniens et Alévis. Désormais, le fait d’être « Arménien » au Dersim désigne exclusivement le souvenir d’une origine arménienne.
Trigrane Yegavian explique que la diaspora arménienne de France a fait du «devoir de mémoire » une priorité, lésant au passage la question de son avenir.