Cet article expose de manière critique les thèses publiques qui ont actuellement cours et les actions en justice pendantes en ce qui concerne les réparations individuelles ou collectives réclamées par des institutions ou des particuliers arméniens de diaspora.
Dans cet article, Hakob Badalyan revient notamment sur la question des réparations, devenue d’une grande actualité, et cite les déclarations d’Aram 1er et de Garèguine II sur ce thème.
Le 21 mars dernier, Abdullah Öcalan, la figure historique du mouvement kurde de Turquie, a appelé le PKK à ouvrir une réflexion sur l’abandon définitif de la lutte armée. Cet appel confirme l’avancée du processus de paix entre le gouvernement turc et les représentants du mouvement kurde. Alors que les années de guerre civile s’éloignent progressivement, l’héritage du conflit apparaît de plus en plus clairement : plus de 45 000 morts et un pays dont les divisions géographiques, ethniques et sociales sont devenues béantes. Depuis les années 2000, un ensemble hétéroclite d’acteurs, unis au cours des années 1980 et 1990 par leur combat pour la défense des droits de l’homme, a pris acte de la baisse d’intensité du conflit et commence à poser les jalons de la transition vers une société apaisée. À travers des projets de « mémorialisation », de réconciliation et en utilisant l’expérience internationale, ils sont les précurseurs de l’application de la justice transitionnelle en Turquie.