Selon Vahram Ter Matevosyan les relations interétatiques entre la Turquie et l’Arménie au point mort n’empêchent pas les sociétés civiles des deux pays de dialoguer et de nouer des relations aux niveaux économiques ou culturels. Deux questions restent d’actualité : comment aller de l’avant ? et que faire des protocoles signés, mais non ratifiés ? Un élément de réponse serait à chercher dans un changement de rhétorique dans les discours de la Turquie et de l’Arménie. Une nécessaire évolution, exigée à la fois par l’opinion des deux pays, mais également par la communauté internationale.
L’absence de mention de réparation dans les résolutions et les lois adoptées par différents parlements reconnaissant le Génocide arménien a créé une impression erronée selon laquelle la seule revendication arménienne vis-à-vis de la Turquie est la reconnaissance du Génocide, ce qui est tout à fait faux.
En tentant une confrontation, toute autorité politique devra démolir le mur de ciment qu’elle avait construit de ses propres mains. La confrontation et la demande de pardon ne peuvent avoir lieu que par la suite.