L’annexion de l’Arstakh par l’Azerbaïdjan et l’exode qui s’ensuivit auront été passés par pertes et profits en moins de 15 jours. Effacée médiatiquement à la suite du contexte international, cette déflagration, depuis, n’aura provoqué pratiquement aucun sursaut chez les Arméniens.
La petite musique qui monte depuis Erevan, délesté du « problème », est que l’Arménie va pouvoir se développer économiquement et devenir un hub de transit régional ! Pris en étau entre tous ses voisins, Pashinyan « rêve » l’Arménie en carrefour commercial alors qu’elle est en passe de devenir un état croupion, un bantoustan…
En sillonnant la Turquie, nous nous sommes servis de la musique comme d’un médium de dialogue artistique pour tisser des liens avec les néo-communautés arméniennes du Dersim, de Kharpet et de Diyarbakir.
Descendants de victimes du génocide, ils ont été alévisés, kurdifiés, turquifiés ou islamisés, mais reviennent à leur identité arménienne et se structurent par le biais d’associations. En quête de leur arménité, nous voulions continuer à tisser des liens avec eux pour les soutenir et les aider. Ils sont une chance pour faire revivre l’identité, la culture, la langue sur la terre originelle du Yerkir, l’Arménie Occidentale…
Courant décembre de cette année, notre ONG YERKIR a versé une contribution de 22 500 € au programme PREMS de l’Université Française en Arménie.
Le programme PREM’S a été lancé suite à la guerre des 44 jours de 2020. 26 étudiants-soldats sont partis faire la guerre. Ils ont consacré un temps de leur vie pour leur patrie et ont risqué leur vie pour défendre l’Artsakh. Parmi eux, 11 sont morts au champ d’honneur. Les autres ont été réintégrés à l’UFAR, dans le cadre du Plan de Réintégration des Étudiants Soldats…
